IRRIGATION BIOPROGRAMMÉE

IRRIGATION BIOPROGRAMMÉE
IRRIGATION BIOPROGRAMMÉE

IRRIGATION BIOPROGRAMMÉE

Certains organes végétaux (fruits, tiges) peuvent être équipés de capteurs qui mesurent, à la précision du centième de millimètre, les très fines variations de dimension occasionnées par la vie de la plante soumise aux conditions de son environnement. D’un jour à l’autre, les fruits et les tiges grossissent; mais une observation plus fine par des mesures régulières et fréquentes permet de distinguer une phase nocturne de croissance d’une phase diurne, généralement décroissante au cours d’une journée bien ensoleillée. L’importance de cette réduction diurne de diamètre est révélatrice de l’intensité de l’utilisation, par la plante, des réserves en eau de ses propres tissus.

En effet, par une adaptation efficace, les plantes peuvent utiliser une partie de l’eau de leurs tissus pour compenser le déficit hydrique transitoire qui se produit régulièrement pendant les heures chaudes. Cette sollicitation des réserves est d’autant plus forte que le climat est desséchant et le sol moins humide. Une réduction diurne au-delà d’une valeur critique révèle, bien avant un flétrissement visible, que le sol ne fournit plus assez d’eau pour un fonctionnement normal de la plante qui, en voie de déshydratation, va bloquer sa transpiration et sa photosynthèse.

Le bioprogrammateur (breveté en France par l’Institut national de la recherche agronomique) est donc capable de détecter une chute anormale de dimension provoquée par la sécheresse du sol; il déclenche, alors, automatiquement l’irrigation. Les informations du bioprogrammateur peuvent être transmises à un micro-ordinateur et visualisées sous forme de courbes qui révèlent «en direct» l’état hydrique et général de la plante.

Pratiquement sur une parcelle correspondant à une unité d’irrigation, homogène pour le matériel végétal et le type de sol, il suffit d’équiper de capteurs quelques plantes (trois à six) représentatives de l’état moyen de la végétation.

Les principes de base sur lesquels s’appuie le procédé sont suffisamment généraux pour s’appliquer à des cultures et à des situations très variées, à la seule condition de pouvoir adapter les capteurs et porte-capteur à la dimension des objets à mesurer.

Sous réserve que les plantes choisies soient bien représentatives de la parcelle, l’irrigation n’interviendra que lorsque la culture aura tiré parti des ressources naturelles en eau (pluie, nappe) et bien avant qu’elle n’ait eu à souffrir d’un manque d’eau. Cette irrigation très maîtrisée autorise d’évidentes économies d’eau et d’énergie, mais elle permet aussi d’envisager une réduction de certaines nuisances (lessivages intempestifs) et un pilotage plus précis des apports pour une régularisation de la qualité des récoltes.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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